En Belgique, personne n’a été épargné par l’été pourri. Les pluies incessantes ont eu raison du moral des estivaliers restés en Belgique mais aussi des vignerons du nord et du sud du pays.

Déjà, lors de la floraison au printemps, on a observé les phénomènes de coulure (l’humidité ambiante provoque la chute des fleurs et des jeunes baies de raisin ce qui présage une moindre charge de raisin sur les grappes et une diminution des rendements). 

Les conditions climatiques diluviennes de l’été n’ont fait qu’assombrir le panorama. Les conséquences directes de l’humidité perméante ont été l’apparition précoce et la diffusion fulgurante et généralisée du mildiou, une maladie causée par un champignon qui provoque l’apparition de tâches vertes pâles et brunes sur le feuillage qui finit par se dessécher. La lutte entre ce champignon et les traitements biologiques ou chimiques était inégale.

De nombreuses exploitations viticoles ont rendu les armes et ont renoncé à vendanger cet automne. Les plus chanceux ont ramassé près de 50% de raisin en moins  qu’une année normale et deux-tiers en moins que pour de bonnes années. Il faudra attendre un peu pour juger la qualité du millésime 2024 mais une chose est certaine : elle sera hétérogène d’un domaine à l’autre. Un coup dur pour l’équilibre financier de nos vignerons qui ont réalisé d’importants investissements. La loi de l’offre et la demande devrait provoquer une hausse des prix de nos flacons nationaux.