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Champagne-Bourgogne : 20 % des terres, 62 % de la valeur !

Par Baudouin Havaux 

26.05.2025

Derrière l’image d’Épinal des vignobles français s’étendant à perte de vue se cache une réalité bien plus contrastée. Si certaines appellations prestigieuses comme la Champagne ou la Bourgogne voient leur valeur foncière s’envoler, d’autres territoires viticoles peinent à maintenir leur attractivité. À travers les dernières données publiées par la SAFER, c’est toute la géographie du vin français qui se redessine — entre excellence spéculative et décrochage économique.

La carte viticole française affiche un déséquilibre spectaculaire : la Champagne et la Bourgogne concentrent 62 % de la valeur du patrimoine viticole AOC, tout en ne couvrant que 19 % des surfaces. C’est ce que révèlent les dernières données de la SAFER, qui confirment un écart grandissant entre vignobles d’excellence et régions en difficulté.

En 21 ans, le prix du foncier champenois a été multiplié par 3,2. Même tendance en Bourgogne, où les hectares atteignent des sommets. Pendant ce temps, les vignes du Sud-Ouest, du Languedoc ou du Beaujolais voient leurs valeurs s’éroder, prises en étau entre surproduction, baisse de consommation et manque d’attractivité.

Les bulles tirent leur épingle du jeu : la Champagne et les Crémants exportent, séduisent, résistent. Résultat : le foncier devient un produit de luxe, flirtant avec 1,5 million d’euros l’hectare dans certaines zones.

Un contraste saisissant qui interroge : comment rééquilibrer la valeur entre terroirs ? Et quel avenir pour les vignobles délaissés ?


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