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La France perd sa première place

Par Baudouin Havaux 

17.09.2024

Alors que certains vignerons aiguisent encore leurs sécateurs, et que les vendanges ont débuté dans l’Aude, les prévisions de récolte annoncées par le ministère de l’agriculture française ne sont pas très optimistes. La France devrait perdre son statut de premier producteur de vin au profit de l’Italie longtemps détentrice du titre et qu’elle avait cédé à la France en 2023. La France devrait produire cette année quelques 40 à 43 millions d’hectolitres et recule ainsi de 10 à 15% par rapport au millésime 2023.

Les multiples raisons de cette baisse significative de production s’expliquent toutes par les conditions climatiques dévastatrices subies par pratiquement tous les bassins viticoles de l’hexagone.

Les problèmes sont apparus dès le début du cycle végétatif par l’observation du phénomène de coulure qui se traduit par la chute de fleurs et des jeunes fruits  ainsi que par le millerandage qui se traduit par le développement, sur les grappes de raisins,  de baies de différentes tailles. Ces deux phénomènes s’expliquent par les conditions printanières excessivement humides lors de la floraison. Les conditions humides ont perduré pendant l’été ce qui a provoqué des foyers de mildiou un peu partout en France. Le mildiou provoqué par le développement de champigons, se caractérise par l’apparition de taches vertes foncées et grises, qui se propagent sur la surface des feuilles et les assèchent. Avec comme conséquence de drastiques diminutions de rendements et l’obligation de nombreuses pulvérisations couteuses. Ce sont surtout les vignobles qui travaillent selon les prescriptions d’une agriculture biologique qui ont payé les plus lourd tribut. Paradoxalement le seule vignoble épargné par la pression sanitaire est la Corse qui elle a dû faire face à de la sécheresse.

A noter que les vignerons belges ont été confrontés aux mêmes aléas de la nature.

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