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Les Crus du Rhône s'engagent sur l'adaptation climatique 

Par Dirk Rodriguez 

13.01.2025

Les Crus méridionaux Cairanne, Rasteau et Lirac des Côtes du Rhône ont présenté début novembre à Bruxelles leur plan d'action contre le changement climatique. Il ne s’agit plus de lutter contre le changement climatique, puisque nous, simples mortels, en faisons tous l’expérience, mais surtout de s’adapter à cette nouvelle situation. Certaines mesures contribuent certes à lutter contre le réchauffement climatique. 

Les interventions effectuées dans les crus cités peuvent être divisées en deux types : les interventions à la vigne et les interventions en cave. Dans le vignoble de Cairanne par exemple, l'agroforesterie, le respect des ressources naturelles et de la biodiversité sont à l'ordre du jour. L’« agroforesterie » fait référence à la plantation d’arbres indigènes à haute tige qui sillonnent le vignoble de façon aléatoire. Leur influence directe est évidente : ils apportent de l’ombre et réduisent ainsi la température et donc le taux d’alcool. Les arbres attirent également des oiseaux et des insectes bénéfiques qui assurent une meilleure pollinisation et contribuent à rendre les insecticides inutiles. A Lirac, 5 000 arbres ont ainsi été plantés dans ou à proximité des vignes. 

Lorsqu’il s’agit de protéger les ressources naturelles, l’eau est au cœur des préoccupations. La viticulture est devenue pratiquement impossible dans le sud sans irrigation. L’introduction de cépages alternatifs devient donc de plus en plus courante. Il s'agit souvent de vieux cépages oubliés comme la Counoise et le Caladoc (croisement de Grenache et de Malbec), autrefois arrachés car trop peu productifs ou trop peu alcoolisés. 

Mais comme on le sait, dans le Sud, les gens recherchent désormais des taux d’alcool plus faibles. C'est également le cas à Rasteau. Là-bas, on s'intéresse surtout au travail dans la cave pour y parvenir. Le plan d'action prévoit une vinification plus naturelle : avec moins d'extraction, moins de pigeage, moins de sulfites et de levures endogènes. Le résultat est que moins de tanin est extrait et la récolte peut être effectuée plus tôt, ce qui entraîne une teneur en alcool plus faible. 

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