Chez Bollinger, l’adversité n’effraye pas ! «  La Grande Année 2015 »

23.04.2024


Vino.be s'est rendu à Paris écouter les commentaires des chefs d’orchestre de la célèbre maison champenoise « Bollinger » à la tête des 180 hectares de vigne en propriété, qui présentaient le millésime 2015. 

Globalement, 2015 n'a pas été aussi facile que certains voudraient nous le faire croire. Chez Bollinger, on n'hésite pas à comparer ce millésime particulier aux 2002 et 1989. 

Explication: le millésime 2015, habituellement qualifié de "bon" pour les vins rouges, a profité d’un été très sec et très chaud au cours duquel il n'a pas été nécessaire de traiter contre les attaques de mildiou ou d’oïdium. En raison des grandes des chaleurs, 2015 a été l'un des rares millésimes où la vendange a débuté avant la fin du mois d’aout. Dans certaines zones, la sécheresse a entraîné une réduction de la récolte pouvant atteindre jusqu'à -20%. En général, le Chardonnay était excellent, par contre le Pinot noir n'a pas eu le temps de mûrir complètement. En effet, au moment où les nuits sont devenues plus fraîches, les pluies ont également commencé. Les maisons qui comptaient récolter les raisins un peu plus tard on dû avancer leur date de récolte. C’est la raison pour laquelle le pinot noir présentait un caractère légèrement végétal.

Cependant Bollinger nous explique les raisons pour lesquelles, cet aspect végétal n'est pas un problème insurmontable : «  D'une part, les vins clairs subissent chez nous, sans exception une fermentation malolactique et, d'autre part, chez Bollinger, les vins clairs vieillissent en fûts de chêne. À partir de ce millésime, nous avons complété notre parc à barriques composé des tonneaux de 410 litres,  traditionnels en Champagne, par des tonneaux de 228 litres, calqué sur le modèle de la Bourgogne. La décision finale de l'équipe technique a été d’assemblé la proportion maximale de Chardonnay (selon les règles de la maison),c'est-à-dire 40 %.

(Lire la suite sous la photo avec Cyril Delarue, Directeur Commercial)

Bon à savoir : 

  • • Pour la fabrication de ses fûts, Bollinger a investi dans ses propres forêts, de sorte que la provenance du chêne est désormais entièrement sous contrôle.
     
  • • Bollinger est aussi la dernière et unique maison de Champagne à posséder sa propre tonnellerie. Un atelier où les fûts sont fabriqués, réparés et nettoyés. 
  • • A noter aussi que chaque  bouteille de "La Grande Année" est remuée et dégorgée à la main. Et puis, après sept ans, arrive finalement l’étape du dégorgement, l'heure de vérité. Le vin s’est métamorphosé. Il est structuré, présente des notes terreuses, des notes briochées, de fruits à noyaux, de mirabelle et de fleur d'acacia. Une palette complexe avec un retour de pain grillé, de brioche et une touche finale sèche et minérale dans laquelle le dosage ( 8 gr.  ) se fond imperceptiblement. La structure monumentale du vin est, bien sûr, ce qui assure sa jeunesse et son potentiel. Chez Bollinger, on aime comparer le 2015 au grand 2003 et au 1989 dont un Jéroboam a été versé au salon de Paris (photo ci-dessous). Qui a encore dit qu'il valait mieux boire un champagne jeune ?


(lire la suite sous la photo)


Foodpairing

Le chef étoilé Olivier Nasti de La Table d'Olivier Nasti en Alsace a préparé un menu de quatre plats qui comprenait trois points forts : un sublime tartare de chevreuil au caviar d'osciètre, accompagné du Champagne du jour, la Grande Année 2015 ; un chevreuil au poivre et cacao et pour le dessert, un comté de 28 mois et une tomme de brebis  du maître-affineur Bernard Antony, accompagnés de La Grande Année Rosé 2015, un assemblage de 62% de Pinot noir et 38% de Chardonnay.

(photo ci-dessous: Tartare de chevreuil par Olivier Nasti ©Vino.be)

Tartaar van hert by Olivier Nasti ©Vino.be
Tartaar van hert by Olivier Nasti ©Vino.be

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